8h15 : le 30 août : SAINT PRIVAT D'ALLIER vers SAUGUES Etape de 22 kms Texte d'Elisabeth Les premiers kilomètres sont très durs, d'ailleurs nous arrivons à un calvaire, c'est dire ! Cela ne présage rien de bon pour la suite.
Nous quittons sans regret ce triste village encaissé pour attaquer la montée très dure sur Montaure, rebord du plateau du Gévaudan ( chemin historique ). Après une montée cauchemardesque sur une route goudronnée en plein soleil, entre 2 murs de coulées basaltiques ( orgues ) noirâtres, nous continuons à monter très raide sur un chemin en croisant la Chapelle de la Madeleine qui est une grotte creusée dans le basalte, avec façade et fronton de pierre ( peut être un ancien habitat celtique.
Nous montons encore jusqu'à Montaure par un chemin tortueux dans les bois, quand même ensoleillés, il fait très chaud, nos sacs pèsent au moins deux tonnes, des idées germent en notre esprit. NOUS N'EN POUVONS PLUS ! ! ! A Montaure ( 1062m ), ça monte encore un peu, Pfou ! Il est 13h , on a faim. Avant Roziers nous jetons nos sacs sous un arbre près d'un muret, à l'ombre pour nous rassasier des restes de la veille !. Ce qui nous permet d'avoir déjà ça de moins à porter. Nous en profitons pour faire quelques dessins, Françoise fait prendre l'air à sa boite d'aquarelle ( pour la première et la dernière fois. Voir explications plus loin ) A 14h30 nous levons le camp vers Roziers, nous n'avons plus d'eau et le chemin est en plein soleil . Angoisse . Au Vernet, nous remplissons enfin nos gourdes à une fontaine du village, il était temps. Et nous repartons vers Rognac, joli chemin bordé de prés à moutons. Enfin nous apercevons Saugues et sa bête du GEVAUDAN, nous accédons au village par une grande route goudronnée et ensoleillée pour nous achever. Après de vains essais de repérage du camping, nous nous dirigeons vers le centre du village. En passant devant la poste, notre idée finit de mûrir : DEMAIN nous allons REEXPEDIER une grande partie de NOS SACS. Sans commentaires pour les beaux parleurs qui en savent toujours plus que les autres et qui nous énervent !. Nous trouvons une chambre d'hôte super bien avec un accueil fantastique chez Mme ITIER qui nous abreuve d'autorité, à notre arrivée, d'une menthe à l'eau bien fraîche, sans doute émue par nos mines décomposées. Elle promet de nous faire cuire une bonne soupe de légumes pour le repas du soir ( sa «maman» en épluche déjà les composantes). La chambre est charmante, il y a tout le confort. Nous trions définitivement ce que nous allons éliminer de nos sacs. Ca doit bien faire 10 kg en tout à réexpédier demain ( dont la boite d'aquarelle, voir plus haut ). Au repas nous retrouvons nos deux allemands qui sont en fait 2 hollandais et qui savent dire autre chose que « bonjour ». « La soupe qui mijote sent bon » dixit Françoise, parce que moi je ne sais pas. Nota : Mme ITIER nous a dit que l'étape que nous venions de faire était une des plus dure avec celle des Pyrénées, En plus avec nos sacs de 14 kg, nous nous admirons beaucoup. Le repas était délicieux entre la soupe maison, les tomates et haricots du jardin et le fromage de la belle-mère. Les gens étaient charmants autour de la table, nous avions même pour compagnie J.C. BOURLES auteur du livre « RETOUR A CONQUES » et qui a fait 2 fois Compostelle. Il nous a donné plein de tuyaux . Bon, Maintenant, DODO. |