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7h30 : le 31 août : SAUGUES vers LE DOMAINE DES SAUVAGES Etape de 22 kms Texte de Françoise Oh ! Chance ! Un couple de Francheville avec lequel nous avions partagé la table d’hôte nous propose de ramener notre excédent de bagage. Voilà un souci de moins !… Et c’est le cœur léger et le bagage mince que nous reprenons la route. Nous commençons par une visite de Saugues, la tour des anglais et la collégiale Saint Médard ( zut ! on a oublié de faire une prière pour qu’il ne pleuve pas !…). Nous entrons et admirons une piéta du XIIe. Moment très émouvant, une des plus belles vierges romanes assises, portant son fils mort. ( Sans doute notre émotion de mères ). Nous sortons de Saugues en passant sur la Seuge sous un soleil déjà torride ( il est 9h30 ). Le linge ( soutien gorge, chaussettes, tee shirt, slips ) sèche dans notre dos tenu tant bien que mal sur le sac par quelques épingles à linge. Après un passage dans des bois à champignons, nous arrivons à la Clauze avec son magnifique donjon où nichent des cigognes, paraît-il !.Nous ne les avons pas vues, il faut dire qu’il était midi, elles devaient être au resto du coin !… Nous continuons tant bien que mal sur une route goudronnée très longue, très chaude et très montante dixit Elisabeth qui n’en peut plus et se traîne derrière moi. Je fais comme si je ne voyais rien ! !. Elle a faim mais je la somme de continuer et nous arrivons à Villeret d’Apchier où nous voyons d’extraordinaires linteaux de pierre représentant canards, crocodiles, aigles et lions sculptés autour des portes. Enfin, j’accepte que nous nous arrêtions et sans un mot Elisabeth jette son sac sous un arbre. Ouf, le pique-nique était bon et le sourire revient, mais, horreur ! Nous constatons que 2 ampoules se sont invitées sur nos pauvres petits pieds. Nous nous empressons de les soigner mais bizarrement elles ne se situent pas où endroits où nous avions mal ! Enfin, nous verrons bien la suite. Trois quarts d’heure après, nous voilà de nouveau sur les chemins, ça monte encore, l’ombre est rare. Nous traversons des hameaux typiques avec les façades de maisons faites de gros blocs de granit. Nous traversons un bois où nous croisons M. BOURLES et sa femme qui reviennent des Sauvages. Nous passons une charmante petite rivière sur un pont minuscule et nous voilà sur une route goudronnée. Elisabeth se traîne de plus en plus, mais, oh ! Surprise ! Un animal à cornes se dirige vers nous. Est-ce un mirage ? Non ! En nous approchant : les mamelles de la bête nous rassurent, il s’agit d’une vache égarée. Nous la baptisons immédiatement Françoise : pas moi, l’autre ( elle comprendra…) et elle nous accompagne un bout de chemin en meuglant à tout va, annonçant notre arrivée au domaine des Sauvages. Elle choisit de faire demi-tour avant la grande côte ( ELLE !…) Quant à nous, nous n’avons pas le choix et attaquons cette dernière ligne droite sur un chemin blanc et un soleil de plomb. Elisabeth a 2 cocottes minute à la place des pieds ! La soupape va bientôt sauter !… Le domaine est magnifique, situé à 1292m au sommet de la Margeride. Il comporte des bâtiments en pierre de taille, c’est une ancienne domerie des templiers.
L’accueil n’est pas terrible et le logis pour le moins spartiate. Des dortoirs et des chambres dans des caves humides, douches style urinoirs sans porte mais il y a du feu dans la cheminée et nous sommes peu nombreux : 2 jeunes vététistes super sympa et…. Et ! Oui ! Bonjour ! ! ! Nos 2 hollandais. Nous choisissons un dortoir pour nous seules et allons vite profiter du cadre extérieur. Ce soir nous mangerons des œufs de la ferme, des tomates et un bout de fromage !
En attendant : crayons aquarelle en extérieur. Tiens, on a eu des pommes de terre en plus pour le repas grâce à la générosité des 2 hollandais. Le feu dans la cheminée nous occupe une partie de la soirée et nous allons nous coucher tôt Nota : nous n’avons rien à lire car les romans que nous avions emportés ont été réexpédiés. Réveil le lendemain à 6h30. P’tit déjeuner fait maison et en route vers 7h15
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