31 août 1999 : CAHORS vers MONTCUQ
32 kms ( 34 en réel)
Texte d’Elisabeth
La nuit a finalement été calme, notre rocker s’étant calmé. Françoise a cependant très mal dormi car elle avait bu un coca la veille ( ça lui servira de leçon…). Bref, debout à 6h40. P’tit déjeuner avec les Belges et notre jeune homme séminariste, et en route par le pont Valentré magnifique au soleil levant
l’occasion de prendre la photo du diable accroché en haut de la tour centrale.
A la sortie du pont, le chemin démarre raide par de hautes marches en pierre qui nous cassent les jambes, ça promet… Puis le chemin devient carrément via ferrata ! !Il faut escalader les rochers en s’agrippant à des crochets de fer plantés dans la roche, les sacs nous entraînent en arrière et les bâtons nous entravent. C’est très dur et nous arrivons harassées en haut des rochers ( il nous reste 31 kms à faire ! !). Le chemin se poursuit en montant sur le plateau du Causse. Il fait déjà chaud.
Nous cheminons à travers ce Causse dénudé, tout de même étonnées de ne voir aucune vigne autour de Cahors pourtant si réputée pour ses vins « charnus et chaleureux ». Nous sommes bientôt rattrapées par les Belges puis le jeune séminariste puis par Kris. Nous arrivons à LABASTIDE MARNHAC petit village pourvu d’un château ( hors chemin 1.5km) et d’une immense mairie hyper -moderne et anachronique dans le charme de ce petit hameau. Elle nous sert tout de même de repose -fesses pour notre petit en-cas matinal ( brioches + chocolat ). Nous poursuivons sur le Quercy blanc agrémentées de bonnes montées dans la caillasse en compagne du jeune séminariste avec qui nous faisons la conversation ( ce qui reste un exploit dans ces montées, avec la chaleur et le sac de 10 kg, en plus il a la cadence, le bougre !…)
Pique–nique avant LASCABANES. Il fait très chaud mais le chemin est arboré de temps en temps.
LASCABANES est un charmant village fleuri où
nous remplissons nos gourdes. En remontant vers l’église nous constatons
la présence d’un gîte d’étape tout neuf accolé à
l’église, comme il est tentant de s’arrêter, mais nous décidons
de poursuivre, ce qui est dit est dit ! Kris décide de s ’y arrêter,
lui. Je le regarde avec une pointe d’envie.
Nous montons raide par une ravine crayeuse en plein soleil. Françoise prend un coup de chaud, j’ai les pieds en feu. Nous arrivons tant bien que mal à une petite chapelle St Jean dans laquelle il fait frais, c’est un lieu de pèlerinage car elle se trouve à côté d’une fontaine miraculeuse ( citerne fermée par une grille).
Nous poursuivons par des chemins en plein « cagnard » ( pas d’autre mot ) sur des chemins TRES blancs et TRES longs sur des crêtes TRES dénudées. Il fait TRES TRES chaud et c’est TRES TRES dur. Nous arrivons sur la route de Montcuq que nous suivons pendant 1.5 km en plein soleil, puis bifurquons à nouveau sur des chemins crayeux avant d’attaquer la descente sur le village. Celui-ci est charmant, vieilles maisons médiévales, tour+ tourelle rectangulaire sur dôme rocheux, dominant le cours de la Barguelonnette et les vignobles de chasselas. Nous dépassons le bourg pour aller chercher notre hôtel qui se situe à Perpette Les Oies après la gendarmerie. Ca m’énerve de devoir aller plus loin que le village d’autant plus que nous redescendons vers une route bruyante et laide. Bref, nous arrivons bâtons pendants à l’hôtel qui ne paie pas de mine en bordure de la nationale bruyante et loin du village.
Les patrons ne sont pas pressés de nous servir, ils font négligés, il n’y a personne dans l’hôtel.
Ils nous proposent une chambre très laide et TRES TRES sale ( pour 200F par personne ! ). De plus il n’y a qu’un grand lit. Nous prétextons ce défaut pour repartir. On ne sait pas où… Mais tant pis ! Cela nous redonne un coup de fouet et dare-dare, bâtons en avant, nous remontons en sens inverse la côte de 1 km jusqu’à Montcuq, Françoise en tête bien décidée à aller frapper au Syndicat d’initiative pour voir ce qu’il nous propose. Il faut se dépêcher car il est 18h00 et on n’en connaît pas l’horaire de fermeture. En arrivant je trouve Françoise souriante en discussion avec un monsieur charmant qui nous propose un studio pour 200F tout compris pour la nuit, et en plus dans le village. Nous acceptons, le studio est super mignon il s’appelle la treille et se situe dans une ruelle typique et tranquille à 2 pas du Centre.
Heureuses, nous nous coinçons sous la douche parfaite et allons boire un pastis bien frais pour fêter ça.
Nous dînons de pâtes fraîches au beurre + gruyère et de tomates + thon + huile d’olive.
C’est super, on va bien dormir. On y resterait.