30 août 1999 : Le PECH ( LABURGADE) vers CAHORS
15 kms
Texte de Françoise
Nous descendons sur la route par un petit chemin escarpé puis un chemin en terre rouge d’ocre. Un kilomètre et demi est annoncé sur la nationale pour rejoindre le GR. Nous tournons donc à droite et nous voilà parties.
A 1.5 km environ : un carrefour mais pas de balise. Eli regarde la carte et soudain « zut ! » il fallait prendre à gauche. Tant pis nous allons prendre la route un moment puis nous rejoindrons le GR après FOUGEAC BOUZOL. Super, elle est vraiment bonne comme guide ! Moi, je me laisse guider…
Ce qui est dit se fait mais ça monte et il commence à faire chaud. Nous rejoignons le GR qui nous amène sur un plateau. Là, la balise nous indique de tourner dans un champ et bêtement nous y allons ( en fait, il fallait continuer, pour tourner sur la route prochaine ), nous sommes obligées de ramper sous des barbelés, grimper un talus jonché de bouteilles vides ( encore si elles avaient été pleines ) et enfin s’extraire de là sur une petite route, harassées et pleines d’herbes collantes et accrocheuses, des mouches nous poursuivant. C’est bien beau tout ça, mais où sommes-nous ? Pas de balises, rien ! Nous rebroussons chemin sur la petite route et enfin retrouvons le GR. Il fait chaud, il est 10h du matin. Nous entamons une marche sur un plateau dominant la vallée du Lot. A chaque détour du chemin nous pensons apercevoir CAHORS mais à chaque fois, ce sont des mirages. Il nous reste 4 kms et on les trouve longs sur ce plateau en plein soleil. Eli commence à avoir mal aux pieds ( une ampoule est en train de couver ). Tout à coup « j’ai perdu la carte », instant suspendu,, je crois que je l’aperçois, en effet, 100m en amont on voit quelque chose qui brille. Je me dévoue et cours ( véridique !) chercher cette carte. Ouf ! Nous repartons et à 2 km environ nous apercevons CAHORS, le pont Valentré à gauche et la vieille ville à droite.
Les appareils photos crépitent puis nous attaquons une descente extra raide nous amenant au Lot ( encore une petite mauvaise direction vite réparée, c’est le jour !) et nous passons le pont Louis Philippe. Nous arrivons rue Fondue Haute où se trouve notre gîte ( le foyer des jeunes en Quercy ), une bâtisse tenue par des religieuses. L’une d’elle, charmante, nous installe dans notre chambre proprette, 2 lits, un petit lavabo, bien !.Nous avons chaud, prenons notre douche, il est midi. Nous sortons pour trouver un petit resto alors que retenti dans la pièce à côté un rock effréné à pleine puissance.
Nous mangeons une salade Rocamadour avec jambon de pays et cabécous fondus ( pas terrible), puis, pleines de courage, allons visiter la cathédrale. Le cloître n’ouvre qu’à 15h00. On fait des photos de la cathédrale dont le portail date de 1140 puis allons voir le fameux pont Valentré. Construit au XIVe siècle, il est l’exemple de l’architecture militaire lors des guerres franco-anglaises. Ses trois tours dominent l’eau de 40 m, il a découragé tous les assaillants… Sauf le diable, dit la légende, qui ôta une pierre de la tour Centrale. En 1879, l’architecte chargé de la restauration la remplaça et fit sculpter dessus un diable qui essaie de l’arracher. Nous essaierons de le prendre en photo demain en partant. Ce pont impressionnant est magnifique. Nous nous arrêtons sur les berges du Lot et Eli se couche sur un banc telle la pèlerine très, très fatiguée. J’ai commencé à dessiner et du coup elle aussi a sorti son bloc.
Nous retournons ensuite au gîte pour prendre un peu de repos mais « Noir Désir » fait rage dans la chambre d’à côté et c’est impossible. Un peu inquiètes, nous allons régler notre étape et demandons à changer de chambre car notre étape de demain sera longue et nous avons besoin de bien dormir. Ce n’est pas possible, alors nous verrons bien… Nous repartons visiter le cloître ( 15F), c’est un peu cher mais nous tenons à voir la sculpture des 2 pèlerins qui se disputent.
Alors au diable l’avarice… Dicton que nous mettons d’ailleurs aussitôt en application !… Prises d’une frénésie d’achats, nous entrons dans les magasins ( rares, drôle de ville sans centre !) de Cahors et nous achetons… des vêtements. Elisabeth se trouve une robe et elle ne veut plus la quitter. Elle parle même de marcher avec !… Toujours excessive ! Mais c’est vrai que cette petite robe lui va bien et lui a rendu le sourire qu’elle avait un peu perdu à cause de l’ampoule ( cela en était bien une) et du rocker d’à côté. En plus elle es légère, légère, alors ! Moi, j’achète un corsaire et un haut assorti.
Nous rentrons pour le repos ( ?) et retrouvons nos 2 belges d’avant hier ainsi qu’un jeune homme parti du Puy, fort sympathique. Voilà pour ce soir, petite halte dans le jardin du foyer où de magnifiques roses exhalent un parfum agréable ( pour ceux qui sentent…) et dodo car la journée de demain sera dure.