29 août 1999 : LIMOGNE en QUERCY vers Le PECH ( LABURGADE)
26 kms
Texte d’Elisabeth et Françoise sur la fin
Réveil à 6h40 ( Eh !Oui !) suivi d’un bon petit déjeuner agrémenté de beurre-confiture en compagnie de nos 2 belges ( tous des lève-tôt ces pélerins ). En route à 7h30. Nous passons au marché de Limogne où ne se vendent QUE des fruits et légumes. Comme nous voulions du fromage, nous continuons notre route pour rejoindre le GR à l’hôtel Bellevue. Nous suivons un large chemin assez plat entre des murets, l’air est frais, le soleil émerge, le ciel s’éclaircit, tout va bien.
Chemins, murets, chemins, murets, chasseurs ( non c’était plus loin ! ! !), chemins puis murets et nous arrivons à VARAIRE, charmant petit village comportant DEUX épiceries OUVERTES où nous achetons notre fromage ( du cantal excellent ). A l’entrée de Varaire, un immense lavoir communal trône mais l’eau y est stagnante, heureusement un petit robinet sur le mur de la mairie nous permet de remplir les gourdes. Un pèlerin est assis un peu à l’écart de nous, il dessine une belle maison du village, nous le reverrons souvent par la suite. Nous apprendrons plus tard qu’il s’appelle Kris et qu’il est flamand.
A la sortie de Varaire, nous mitraillons de photos une vieille croix de 1784 avec inscriptions
, puis, en remontant le chemin, un chien énervé
saute le mur de sa maison et nous fonce dessus, nous lui faisons immédiatement
face, bâtons pointés, heureusement son maître le rappelle
( c’est l’épreuve de la grosse bête ! Moins paniquante pour moi
que celle de la petite bête ).
Nous empruntons un large chemin : le chemin gascon ou Cami Gascou ( voie romaine ) rectiligne route antique de Caylus à Cahors qui rejoint ensuite le Cami Ferrat.
Nous croisons des chasseurs qui font une battue au sanglier (avant l’ouverture de la chasse ). Du coup tout s’ anime : il y a plein de monde partout qui nous salue. Un chasseur nous dit : « Si un sanglier vous fonce dessus, il ne faut surtout pas courir sinon il charge, mais se mettre contre un arbre et ne plus bouger » . J’espère n’avoir pas à en faire l’expérience. C’est donc à pas feutrés mais rapides que nous continuons, espérant que ce sanglier ne sera pas rabattu vers nous.
Chemins, murets, mûres, chemins, murets, mûres, de plus en plus grosses et délicieuses, nous nous en gavons jusqu’à écœurement Et nous voilà au mas de Vers, hameau vide où il n’y a rien à voir, rien à boire et même pas une poubelle. Aussi, continuons-nous dare-dare ce chemin toujours plat et vide. Si ! Quelques moutons quand même, mais surtout une immensité de petits chênes à perte de vue. Nous arrivons finalement en bas du Pech où une grimpette finale pas piquée des vers nous amène à notre gîte tout neuf. 2 allemands ( qui s’avèrent être hollandais ) s’évertuent à nous faire la conversation alors qu’ils ne parlent pas français.
Ils parlent forts, sont bruyants et ça m’énerve !
Pendant le repas nous faisons la conversation avec nos hollandais, enfin surtout Elisabeth car il faut parler anglais ( je l’aide un peu pour le vocabulaire ). Mais revenons au repas préparé par la charmante Mme DUPUY. C’était excellent et composé avec des produits naturels du terroir dont une salade quercynoise fameuse avec tomates du jardin, petits croûtons, foies assaisonnés d’herbes puis, ensuite, pour le régime… un cassoulet, fromages du pays et pêches de vigne cueillies du soir. Les hollandais ont un appétit d’enfer et finissent tous les plats ( un peu goinfres sur les bords ). Ensuite nous jouons avec le chat et le chien pendant que la Hollandaise nous enfume et téléphone en hurlant. C’est vrai qu’ils sont un peu sans gêne et Eli ne supporte plus. Enfin nous passons une bonne nuit dans un petit dortoir. Lever à 7h, petit déjeuner copieux et nous voilà reparties.